Certains édulcorants en cause dans l’aggravation de la perméabilité intestinale…
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L’étude publiée dans Nutrient relate une expérience effectuée en laboratoire sur culture cellulaire et sur animal (souris) avec une conclusion claire : trois édulcorants de synthèse sucralose, aspartame et saccharine, à des degrés divers, ont un effet physiologique sur les entérocytes, consécutif à l’action sur les récepteur de goût sucré T1R3. Cela se traduit à faible dose par une accroissement de la perméabilité, à forte dose par la mort par apoptose de certaines cellules épithéliales.
Au-delà d’une confirmation du caractère néfaste des édulcorants de synthèse, qui ont déjà un dossier assez chargé, la publication invite à quelques réflexions dans une vision plus large :
– La perméabilité est posée dans cet article de recherche crédible, comme dans d’autres, comme un phénomène bien réel ayant des conséquences physiopathologiques, alors qu’en médecine, il n’est pas à ce jour considéré comme un facteur de risque à prendre en compte en prévention.
– Après le dioxyde de titane et peut-être d’autres produits à venir, il semble que l’impact des xénobiotiques utilisés comme additif alimentaire sur la muqueuse intestinale contribue, avec de multiples autres facteurs, à accroitre cette perméabilité dont on découvrira peut-être, un jour, quelle est un facteur majeur d’une dégradation de santé qui fait glisser vers les maladies chroniques. Et nous n’avons pas besoin d’attendre d’avoir la liste complète des coupables identifiés pour intégrer que ces additifs que l’on ne trouve que dans les produits ultratransformés sont non seulement inutiles, ils sont aussi potentiellement néfastes.
– La mise en cause des édulcorants de synthèse n’est pas une caution aux édulcorants naturels (stévia, xylitol..) , qui certes n’ont pas de toxicité (ou du moins pas comparable), mais qui restent des perturbateurs de messagerie biologique, avec des conséquences que l’on peut difficilement mesurer.
– Est-il préférable de consommer du sucre ou des édulcorants ? La question conduit à des avis divers. Tout dépend de l’objectif recherché. Pour quelqu’un qui veut sortir de la dépendance sucrée de manière durable et respectueuse des mécanismes naturels, l’utilisation des faux signaux avec les édulcorants, qu’ils soient synthétiques ou naturels, est une entreprise risquée.
Source : Aparna Shil & al : Artificial Sweeteners Disrupt Tight Junctions and Barrier Function in the Intestinal Epithelium through Activation of the Sweet Taste Receptor, T1R3 – Nutrients juin 2020, 12(6) : 1862
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