La consommation de poisson a-t-elle un effet préventif sur les maladies chroniques ?
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Il y a les études cliniques, les revues qui font la synthèse de plusieurs études, les méta-analyses qui font la même chose avec un calcul statistique, et les « umbrella reviews » (revues parapluie), des revues de revues, qui ont pour objectif d’être aussi synthétique que possible sur les données de la recherche sur un sujet précis.
Avec une umbrella review reprenant 34 méta-analyses sur le lien entre consommation de poissons et maladies chroniques, va-t-on être fixé sur le sujet ? Qui des bénéfices nutritionnels ou des inconvénients liés aux polluants va l’emporter ?
En fait, la revue conclut que la consommation d’environ 100 g de poissons par jour a un léger effet bénéfique sur la prévention de maladies.
En fait, une telle revue ne différencie pas la nature des poissons consommés, et il est évident que le choix de poissons gras peu pollués n’a pas le même impact que celui des poissons contaminés par les polluants et pauvres en lipides (donc moins intéressants pour l’apport d’oméga3).
De telles études en fait nous éclairent bien peu. Ce qui détermine la santé en nutrition n’est pas le choix des types d’aliments mais le respect des besoins en nutriments et de certains ratios entre eux, ainsi que la qualité des produits alimentaires. Quand cette qualité de produit est respectée, la meilleure garantie est la diversité qui cumule les avantages et dilue les inconvénients.
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Référence : Ahmad Jayedi & Sakineh Shab-Bidar : Fish Consumption and the Risk of Chronic Disease: An Umbrella Review of Meta-Analyses of Prospective Cohort Studies – Advances in Nutrition, mars 2020 – Accès au résumé
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