La biologie et la faim s’adaptent au rythme des repas

Lorsque l’on recherche à réguler les prises alimentaires par la faim et la satiété, la logique est de manger quand la faim est là, ce qui est en pratique pourrait être incompatible avec la vie sociale et familiale, et peu avantageuse quand on connaît l’importance de la convivialité dans la globalité des bénéfices santé d’un comportement alimentaire.
Une recherche récente apporte un éclairage intéressant, en confirmant ce qui est souvent ressenti : lorsque les horaires des repas sont prévus à des horaires réguliers, la sensation de faim tend à s’y adapter.
Les chercheurs ont étudié les variations de la glycémie sur un groupe de sujet en fonction de l’organisation des repas (fréquence et quantité de nourriture) les jours précédents. Il est alors apparu que l’information des habitudes alimentaires était intégrée par la physiologie pour prédire l’heure des repas et ajuster l’apparition de la faim.
En prenant en compte cette étude et l’observation que nous pouvons adapter notre comportement alimentaire aux contraintes extérieures du rythme des repas, il n’est pas besoin de se couper de la vie sociale pour restaurer un ajustement de la quantité des prises alimentaires par les sensations. Cette coupure de la contrainte du cadre reste néanmoins nécessaire, un certain temps, lorsque la perturbation du comportement alimentaire est importante pour commencer un programme de rééducation.

Référence :
Isherwood et al. : Human glucose rhythms and subjective hunger anticipate meal timing –  Current Biology, février 2023.