La charge glycémique, un critère majeur de nutrition santé

Charge glycémique (CG) et index glycémique (IG) ont une signification assez proche. La CG est plus intéressante car elle considère l’impact réal de l’aliment sur un organisme et peut être ramenée à un repas, alors que l’IG est une valeur théorique qui qualifie la part glucidique des aliments indépendamment de leur proportion. Pour les deux, il est désormais reconnu que des valeurs élevées sont défavorables
Les puristes de la preuve pourront encore dire qu’aucune relation de cause à effet n’est établie. Il est en effet difficile de montrer expérimentalement une corrélation directe entre une augmentation de la charge glycémique des repas et des altérations de santé.
Les effets néfastes aliments à charges glycémiques élevées reposent sur deux constats :
– De tels aliments n’existent pas à l’état naturel, l’organisme n’est donc pas habitué biologiquement à les gérer. Cela ne prouve rien, mais cela donne un cadre favorable au dysfonctionnement.
– La convergence des études d’observations. Deux publications récentes portant sur un grand nombre de sujets (1,2) montent une nette corrélation entre index glycémique et/ou charge glycémique des repas et les pathologies métaboliques et vasculaires.
Cependant, la charge glycémique n’est toujours pas un critère mis en avant par les recommandations nutritionnelles officielles, qui évoquent timidement de réduire les sucres simples. Il est vrai que les recommandations pour tendre vers une CG basse seraient de limiter fortement les sucres ajoutés, les pommes de terre et les céréales raffinées, c’est-à-dire le socle des produits ultratransformés et de l’alimentation moderne industrialisée !

Références :
1. A. K. Dwivedi & al : Associations of Glycemic Index and Glycemic Load with Cardiovascular Disease: Updated Evidence from Meta-analysis and Cohort Studies – Curr Cardiol Rep – mars 2022, 24(3):141-161
2.  David J.A. Jenkins,& al : Glycemic Index, Glycemic Load, and Cardiovascular Disease and Mortality – April 8, 2021 – N Engl J Med 2021; 384:1312-1322