Alimentation et psychisme : des précisions éclairantes
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Le lien entre l’alimentation et l’état psychique est désormais admis, avec diverses préconisations pour améliorer la biosynthèse de neuromédiateurs (sérotonine, dopamine) qui reposent davantage sur une logique métabolique que des essais contrôlés.
Une publication de l’université Reading [1] apporte un éclairage nouveau avec l’analyse de l’activité des neurotransmetteurs et de la structure du lobe frontal du cerveau mise en lien avec la qualité de l’alimentation, chez 30 volontaires.
Il est apparu qu’une alimentation moderne riche en sucres et graisses saturées favorise une augmentation du rapport glutamate/GABA et une diminution du volume de matière grise de la partie frontale du cerveau. Ces changements sont associés à une tendance à la rumination mentale que l’on retrouve dans la dépression et l’anxiété.
Plusieurs mécanismes liés au métabolisme des neuromédiateurs et au microbiote expliquent une augmentation du glutamate cérébral (excitateur de l’activité cérébrale) associée à une diminution du GABA (inhibiteur).
Il serait bien sûr illusoire qu’un simple changement alimentaire puisse résoudre un problème de dépression ou d’anxiété. C’est en revanche un atout important dans un programme de changement durable associant psychothérapie et optimisation du mode de vue pour une meilleure santé psychique.
Référence :
1. Piril Hepsomali & al : Adherence to unhealthy diets is associated with altered frontal gamma-aminobutyric acid and glutamate concentrations and grey matter volume: preliminary findings – Nutritional Neuroscience, mai 2024
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